Manuscrito

Dimanche

14 Janvier 1866.

Méd. M.^de Delanne.

]Situation présente.[

Salut fraternel à tous !

Mes amis, je vous vois réunis aujourd’hui pour fêter les rois et je suis venu vous prouver que je les fêtais avec vous. Aussi, j’ai entendu toute vos conversations et je riais en pensant que cette fois, j’avais pu entrer dans vos discussions sans être jobardé, mais ne crions pas trop haut, car cela pourrait bien venir, mais quoiqu’il en soit, vous pouvez être convaincus d’avance que je répudie tout ce que l’on pourra mettre sur mon compte dans le camp opposé. Pourquoi déguiser votre pensée aujourd’hui que vous pouvez acquérir la certitude de toutes leurs trames ; vous n’êtes pas au bout, mes amis, et le plus sage est de ne pas répondre à leurs diatribes ; c’est ce qui les fera tomber.

Maître vous disiez : Lyon est malade ; vous aviez raison, il est en effet, malade, bien malade mais, il ne mourra que les faux-frères qui cherchent à faire succomber la doctrine. Ils ferment les yeux sur les faits de toutes natures qui se passent devant eux ; l’orgueil et l’envie les aveuglent ; il y en a un qui m’a bien trompé et que je croyais sincère lorsque j’étais sur la terre ; je le regardais comme un véritable frère. Hélas, pourquoi voit-on ici si bien le fond du cœur de ceux que l’on considérait comme des amis et qui s’en prévalent ; très souvent, ils deviennent des aspics que l’on voudrait pouvoir écraser sous ses pieds ; ils sont cependant, moins dangereux qu’ils ne le paraissent, car tous leurs efforts resteront vains, Courage donc, disciples aimés du maître, redoublez de zèle et d’ardeur ; tâchez de seconder le maître dans son œuvre qui chaque jour devient plus pénible à mesure que l’idée se propage davantage. Travaillez à son exemple, et les bons esprits voyants vos efforts vous seconderont et vous soutiendront dans les luttes de la vie ; marchez courageusement et ne craignez de dire partout la vérité.

/2/ Défendez-la avec prudence, mais avec énergie ; il est bien des choses que vous pouvez dire, mais dont le chef doit s’abstenir de parler ; du reste, je n’ai pas de conseil à lui donner. Sa main est guidée par l’Esprit de vérité qui le conduit et le dirige.

1866 verra tomber bien des obstacles et la doctrine sera victorieuse, car tous nous poussons le char.

J’avais une mission qui m’avait été confiée, elle est terminée et je viendrai à vous plus souvent, car j’éprouve parmi vous un véritable bonheur. - Un mot d”amitié à tous, une pensée sincère à notre cher président et à son aimable Compagne

Votre ancien collègue

Jobard.

/2/ Defendam-no com prudência, mas com energia; há muitas coisas que vocês podem dizer, mas das quais o líder deve se abster de falar; de resto, não tenho conselho para ele. Sua mão é guiada pelo Espírito da Verdade, que o conduz e o dirige.

O ano de 1866 verá cair muitos obstáculos, e a doutrina será vitoriosa, porque todos nós puxamos a carruagem.

Tive uma missão que me foi confiada, ela terminou, e virei vê-los com mais frequência, pois experimento, entre vocês, uma verdadeira felicidade. Uma palavra amiga a todos, um pensamento sincero ao nosso caro presidente e à sua amável companheira.

Seu velho colega,

Jobard.